Simplication

des procédures, des formulaires, des objets et des concepts

soins

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Se soigner ? Quel parcours !

Les spécialités et les appareils de diagnostic se démultiplient sous l’effet des progrès scientifiques et, parallèlement, les demandes de soins augmentent. À l’inverse, les protocoles de soin -organisant le savoir médical- et la pression exercée par les financements de la santé réduisent les choix à disposition des malades.
Ainsi l’augmentation des offres et des demandes de soins est prise en étau par les contraintes du système de santé. C’est la complication que perçoit le patient.

L’installation du médecin référent a permis un Regroupement et l’amélioration du travail d’équipe.
Une refonte de la porte d’accès à la sphère médicale permettrait un Remplacement partiel par un corps intermédiaire de soignants, tels des médecins aux mains nues, infirmier ou pharmacien) et apporterait un désengorgement des urgences. Enfin, une forme de Rejet de la médecine officielle s’effectue par l’information de prévention et l’auto-médication.

 

 

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pluie

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se protéger de la pluie ou imaginer un parapluie plus simple. 

 

L'ombrelle, son contraire en protection, lui a donné naissance.

En cas de pluie, il m’a toujours paru compliqué de perdre mon temps en consultation prévisionniste, de m’encombrer d’un parapluie - souvent humide- pour le reste de la journée, de peiner à le déplier sous l’orage, de le tenir par le manche, de masquer les autres, de le hausser pour croiser mes semblables, d’éviter de me mouiller avant d’entrer en voiture, de subir un vent fripon qui retourne les baleines, de ne pas pouvoir l'aggrandir pour partager un petit coin de parapluie. 

Pour exciter l’imagination simplificatrice, les propositions en 7 catégories :

1. l’acceptation de Gribouille à Gene Kelly ; se mettre tout nu (dans les paradis chauds), imiter les animaux (plume des canard, gras des chevaux), se sécher après ou s’ébrouer tel le chien, vivre comme les anglais qui y sont habitués, notamment au golf.

2. le psychisme de la course éperdue ou de la prière à Sainte Claire ; le luxe (parapluie de Cherbourg) ; l’angoisse de ne pas savoir s’il va pleuvoir ou non ; le Kway ne porte pas malheur s’il reste ouvert dans la maison

3. l’évitement (c’est zéro intermédiaire) chez soi, dans une grosse attente sous un porche, dans les magasins ou au désert ;

4. Interposition : la mobilité du pébroc, du ciré et de tout enveloppement (ciré, incorporé au col, au vélo; reste à inventer le parapluie-lib, à déploiement urbain ou celui positionné sur l'épaule, celui jetable.

5. le scientifique où l’air est propulsé, les gouttes sont aspiréees ou perlent, les fusées perforent les nuages et la détection est automatique

6. l’amélioration du parapluie inversé, dépliant automatique ou à double usage (ombrelle, siège, épée, parapluie bulgare) ; l’extension à deux ; parapluie de golf (beau, solide, différent, qui ne s'ouble pas facilement), le sachet nylon pour l'y glisser.

7. le remplacement : Kway : ce sont les vêtements qui rendent la pluie désagréable : ils refroidissent la peau et le reste du corps, ils souillent les lieux où pénètre celui qui les porte. Reste à inventer la protection des lunettes (la pluie qui s'y dépose est un véritable inconvénient)

 

De très belles et pertinentes contributions sont reproduites ici.

Claude Coustan Se protéger de la pluie ne présente un intérêt que lorsqu'elle apparaît comme une nuisance. On souhaite a titre personnel de ne pas être mouillé, pour protéger les biens et les personnes, de ne pas être inondé. Les circonstances dans lesquelles on rencontre la pluie ont généré des modes de protection adaptés. Communément et en mainte situations courantes on ouvre son parapluie.

En randonnées pour protéger sa tête on porte un chapeau en toile étanche, on enfile un poncho, on porte des guêtres pour protéger ses chaussures et ne pas se mouiller les pieds , on déploie un protège sac à dos… On se met à l'abri ...En camping on met un double toit étanche, on reste sous la tente. On a pris la précaution de positionner sa tente afin de la préserver des ruissellements et on aménage des rigoles tout autour de la tente pour ne pas être inondé… Dans les cours d'école on aménage des préaux, dans nos villes, villages et campagnes, des abris-bus… Pour absorber les trop grandes quantités d'eau tombées du ciel on construit des barrages, des bassins de régulation , on modifie les règles d'urbanisme, on lutte contre la déforestation...

Mais trop de pluie n'est pas toujours et partout synonyme de nuisance. Les crues du Nil apportaient vitalité aux terres inondées, l'arrivée de la mousson se célèbre comme une bénédiction divine, Les chamanes et les églises par des pratiques incantatoires qui leurs sont spécifiques appellent la pluie dès lors que les périodes de sécheresses perdurent…

Mais revenons au parapluie et dépassant son usage regardons tout ce qu'il évoque ( pépin, pep's, pébroque, pébroc, riflard, Robinson) ; il a été le héro d'histoires (Marie Poppins) et d'anecdotes "L’esprit humain est comme un parapluie : il marche mieux quand il est ouvert" (Darry Cowl) ; "Une banque vous prête un parapluie quand il fait beau et vous le reprend quand il pleut" (George Bernard Shaw) ; ouvrir le parapluie se dit de quelqu’un qui se dégage de ses responsabilités en s’abritant sous une autorité hiérarchique ; et source d'inspiration artistique (Les parapluies de Cherbourg, Le parapluie, chanson de G. Brassens, le coup du parapluie…).

Pourquoi vouloir le simplifier ? Pas pour modifier son usage de protection (la pluie principalement mais aussi le vent et en changeant son nom en ombrelle le soleil) mais pour répondre a des notion d’esthétique, d'encombrement,…

Une innovation semble vouloir révolutionner sa forme tout en conservant son principe protecteur ( Air Umbrella ) Il s’agit de repousser les gouttes d’eau à l’aide d’un bouclier d’air autour du parapluie du futur, créant un abri avec l’air soufflé en permanence.

 

Armand justement appelait de ses voeux cette dernière avancée technologique, dans le style Jules Verne ou professeur Tournesol : il est probable que dans les temps futurs, chaque individu et chaque site sera entouré d’un bouclier climatique. Au lieu de chauffer tout un appartement, on sera entouré d'une pellicule d'air conditionné à la bonne température. Idem pour la pluie : on marchera dans la rue (y aura-t-il encore des rues ?) sans autre protection que ce halo invisible qui écartera la pluie tout comme le chaud et le froid.

 

Déborah en profite pour courrir les magasins, Jean-François se mouille préalablement (comme gribouille) et Françoise vante le parapluie à fermeture inversée.

 

Philippe remarque que les compétitions de golf sont arretées par la pluie dans tous les pays sauf en Angleterre.

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obsolescence

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Peu ragoutant le cortège de l’obsolète avec les archaïques, les désuets, les périmés, les démodés, les surannés, les vétustes, ceux qui ne sont plus en usage et les vieillots ! Délictueuse, l’obsolescence programmée qui, délibérément, limite les capacités d’évolution d’un produit ou y introduit des fragilités.

Dans un tel contexte l’obsolescence avait peu de chance d’être célébrée. Tentons-en cependant l’éloge ici.

L'obsolescence révèle en fait une évolution, un changement, peut-être un progrès. Un passé qui s’achève et un futur à qui l’on accorde confiance. Alléluia, la règle à calcul, l’emmaillotage des bébés, la cabane au fond du jardin, le disque vinyle sont obsolètes.

Les domaines où elle s’exerce, physique, technique, langagier ou de mode sont multiples et concernent toutes les activités humaines, principalement celles matérielles mais aussi celles immatérielles ; ainsi une loi peut se révéler obsolète même si le qualificatif d’inadapté semble préférable.

De façon générale, la simplification avait déjà repéré l’obsolescence pour assurer le remplacement, cher à ses principes.

L’obsolescence signe une rupture d’adaptation aux circonstances sociétales et locales. Et la rupture doit être assez rapide. En effet, laissons l’objet tombé en désuétude se bonifier durant une période de purgatoire ou de nostalgie ; parfois il regagnera le devant de la scène - comme les robes couvrent ou découvrent les genoux- d’autres fois, nous le retrouverons dans les collections et les musées : outils agraires, formica des cuisines, mots oubliés, ...
L’art et l’histoire, enfin, le magnifieront. Hier obsolète aujourd’hui sur la sellette.

 

l'obsolescence peut aussi être provoquée par une politique "marketing": par exemple l'i-phone 7 puis 7s ... sans que cela n'apporte un avantage tangible. L'objet obsolète revenu sur la sellette ne dévoile-t-il pas une nostalgie du passé et quid du progrès ? Ces merveilleux sacs plastiques qui ont remplacé ces sachets en papier représentent-ils vraiment une avancée ou sonnent-ils le glas de nos mers... 

 

 

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pacte

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http://www.entreprendre.fr/pacte%C2%A0--les-grands-espoirs-de-simplification-administrative-pour-les-entrepreneurs

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Il faudrait être encore plus simple

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Jean Rousselot (1913 – 2004) : Il faudrait être encore plus simple

Il faudrait être encore plus simple,
Si simple que l'on puisse entrer
Dans la simplicité du vent,
Du soleil poussiéreux
Du linge qui pantèle sur la corde sans se plaindre.
Il n'y a pas de désespoir dans le monde,
Ni d'espoir.
Il n'y a que la simplicité du vent,
Du soleil,
Du linge,
De la corde ;
Il n'y a que la simplicité de l'eau,
Ses vergetures d'accouchée;
Il n'y a que l'eau,
Le caillou,
Le simple nécessité de brûler et de mourir.
Il faudrait pouvoir entrer sans frémir
Dans les choses
Comme les choses,
Entrent dans les choses.
Pourquoi cette révulsion de notre cœur ?
Pourquoi cet éternel énervement de nos nervures ?
La pensée ne construit rien . Le sentiment nous épuise.
Nous serrons les dents et saignons
Sans accoucher .
Nous pianotons sur les choses
Comme une pluie dont chaque goutte
Aurait peur de se faire du mal.
Nous sommes les petits électrisés du monde,
Nous n'entrons pas

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innovation

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L'innovation est-elle une fulgurance, une irruption du hasard ou suit-elle un processus de lente élaboration ? D'un côté, la sérendipité semble relever d'une simplicité aboutie ; d'un autre côté, des méthodes comme le "design thinking"essaient de réduire la complication. En intersection entre le Design Thinking et la simplification, nous retrouvons la règle de Bas&Haut.

Le compte-rendu ci-dessous s'inspire de la recommendation de raconter une histoire.

 

Un loup bien innovant (credits DF)

Encore un troupeau attaqué par le loup ! Tout le canton était en émoi et la colère des éleveurs enflait. Le ministre de l’agriculture, vertement interpellé, les assura d’aboutir à un résultat innovant. Les conseillers du ministre, réunis en séminaire sur l’innovation, lancèrent les mots de brainstorming, Six Sigma ; certains tracèrent même une matrice des découvertes.

Une nouvelle attaque meurtrière du loup poussa le ministre à accélérer les réflexions ; il imposa la méthode qu’un jeune conseiller appelait "design thinking" ; il en avait vanté l'agilité  -il en fallait avec le loup- et la collaboration -sans en attendre cependant trop de sa part-.

Le jeune conseiller fut chargé de constituer, sur le champ, une équipe qui s’installa dans le canton. Elle entreprit d’abord d’identifier tous les intéressés : loups, brebis (très concernées), promeneurs de-ci de-là, bergers, habitants … Chacun des intéressés, disait la méthode, détenait une partie des problèmes et des solutions. Il suffisait de les en faire accoucher.

Alors, chacun dans l’équipe, endossa un rôle -ethnologue, journaliste, photographe ou flâneur - pour cerner les problèmes, observer les intéressés, en recueillir les désirs et points de vue.
Le loup faisait valoir ses habitudes nocturnes et les conteurs rapportaient les anciennes terreurs qu’il inspirait. Les randonneurs craignaient maintenant les chiens de Pyrénées, gardiens du troupeau. Que ressentait le berger ? Comment le garde-chasse gardait ?

Le ministre, en déplacement dans le canton, rappela son objectif d'atténuer la souffrance des éleveurs. Aussitôt un psychologue de l’équipe proposa de modifier la terminologie ; le simplificateur, lui, ne disait rien. Une première maquette décrivant des troupeaux dédiés à être dévorés fût rejetée y compris par le loup qui réclama alors le droit de choisir.

Les rêves dessinèrent une seconde maquette dont le jeune conseiller raconta l’histoire : le loup détecté par l'électronique était déplacé dans un département sans mouton. Le simplificateur y retrouvait ses 3R – regrouper, rejeter et remplacer ; les écologistes eurent du mal à ajuster leur reproches et le loup ne fut plus interviewé.

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convaincre en toute simplicité

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De prime abord, il est bien complexe de convaincre et de rapprocher deux points de vues. Il faut en effet écouter, expliquer, malaxer jusqu’à rendre perméable, reformuler, valider les points d’ouverture et y revenir souvent. Donc la question d’apporter de la simplicité à l’art de convaincre est légitime. Déjà la rhétorique des Aristote, Démosthène, Cicéron et autres Quintilien recherchait comment amener une personne à accepter ce qu’auparavant elle ne pensait pas ou n’en avait aucune préoccupation.
Un instantané pourrait-il aisément convaincre ? On raconte que le bruit d’une portière de voiture qui se referme assure à l’acheteur de la robustesse. L’image de la petite vietnamienne fuyant le bombardement au napalm décrit l’horreur de la guerre. Schopenhauer - voir aussi le film le brio - recommandait l’utilisation de métaphores favorables, c’est-à-dire le recours à des analogies proches du contexte.
Une méthode, que d’autres appelleront stratagème, m’est nécessaire pour tracer un chemin qui paraîtra facile d’accès à mes propositions. Ainsi, pour conduire à son point de vue, il convient d’instiller un sentiment fort, tel la répulsion, la puissance, la compassion, … qui concerne ceux à convaincre car on ne les persuade que par leurs propres motivations.
Plus l’argument est concis mieux il est percutant, mieux il atteint sa cible. Le principe du rasoir d’Occkam incite à choisir les explications aisément compréhensibles et à s’éloigner des formulations ampoulées. Ici la forme et le fond sont indissociables ; notre cerveau accepte volontiers ce qui est facile à comprendre et tend à rejeter un contenu dont le contenant est compliqué.
Pour atteindre la parcimonie de l’argumentation, celui qui veut convaincre doit s’en imprégner avant que de l’émettre ; c’est le sens que donnait Boileau au célèbre aphorisme "ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement. Et les mots pour le dire arrivent aisément". L’imprégnation est aussi saluée par Descartes, pour qui "ceux qui digèrent le mieux leurs pensées afin de les rendre claires et intelligibles peuvent toujours le mieux persuader de ce qu’ils proposent"
L’imprégnation la plus naturelle ou la plus facile est d’être convaincu soi-même ; l’exemplarité, le leadership et les vertus de l’expérience irradieraient la confiance par l’authenticité et l’honnêteté intellectuelle. Cependant c’est faire peu de cas de l’argumentation du commercial à qui la firme ne demande que vendre et, Abba Eban élargit l’écartement en énonçant que "la propagande est l’art de persuader les autres d’une chose à laquelle on ne croit pas soi-même".
En fait, le plus simple, comme toujours, est de ne rien faire. Il est des points de vue irréconciliables par essence. Le premier examen du simplificateur est de repérer de tels situations afin de ne pas investir en pure perte d’énergie ou d’éventuellement étudier comment renforcer ses propres arguments. Il est probable qu’un débat entre croyants acharnés ou une polémique politique méritent, à ce titre, l’évitement.
La frontière entre persuader et convaincre, entre séduction et raison devient plus floue ; d’autant plus floue que la simplification appelle au sentiment, vante la parcimonie et recommande l’appropriation.

Sur le site Cnrtl, on lit que les antonymes du verbe convaincre sont douter et dissuader ; on peut y admirer une belle galaxie des mots proches http://www.cnrtl.fr/proxemie/convaincre.

 

 

généralisation

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La généralisation, outil de simplification

La question sous-jacente peut se formuler ainsi : La technique de simplification peut-elle compter la généralisation parmi ses outils possibles ? Mais aie ! Le terme de généralisation recouvre deux, voire trois, acceptions.

La première est une forme d’abstraction pour faire ressembler des éléments disparates -c’est l’analogie- ; la rose et le lys sont des fleurs. On regroupe et on attire vers le groupe ; la chauve-souris est un mammifère.
La seconde acception s’intéresse à la reproduction et à l’extension d’une expérience ; la méthode syllabique d’apprentissage de la lecture s’était répandue dans les écoles.
La troisième acception enfin, leitmotiv des sciences, marque la recherche d’une thèse supérieure qui englobe les thèses précédentes ; la surface du carré n’est qu’un cas particulier de la surface d’un rectangle. Comment réunira-t-on la quantique et la relativité ? Cette globalisation s’apparentant à l’abstraction ne sera plus évoquée.

Et la question initiale en devient bifide : L’abstraction est-elle un outil ? La reproduction est-elle un outil ? Traitons ce dernier cas, celui de la reproduction, car il paraît plus évident. Oui, reproduire permet de simplifier en évitant la phase de construction, d’imagination ; cela consiste à se servir d’un modèle, d’un gabarit, ou comme l’on dit en couture, d’un patron, pour exécuter la tâche. La théorie de la simplification y retrouve la règle de forme.

Remarquons incidemment que ce ne sont pas les mêmes qualités humaines qui permettent d’abstraire ou de reproduire.
La courbe du soleil de la méthode d’analyse Merise recommandait de conceptualiser à partir des opérations actuelles avant de transformer les concepts anciens en de nouveaux concepts puis d’imaginer les opérations qui supporteraient le futur système.


Penchons nous à présent sur l’abstraction ; la conceptualisation et la généralisation paraissent de la même veine. Regrouper, rassembler, mettre sous une même caractéristique sonnent bien en simplification ; la théorie de la simplification y reconnaît deux de ses grands principes parmi les 3R et aussi la règle Insigne et Symbole.
Oui mais il y a un biais. Les choses ne sont pas simples, nous les simplifions. Et nous aimons ça ! Notre cerveau en raffole dès l’enfance ; il regroupe pour apprendre et exclue. Le cerveau devant l’inconnu échafaude des hypothèses, s’adapte.
Dès lors, le pourquoi et le par qui deviennent des questions profondément légitimes.

Quand l’entreprise pense clientèle, elle ne voit que des catégories, des segments de marché. Ainsi la généralisation qui a pour objectif d’être utile, évolue en fonctions des besoins de chacun. Il nous faudrait connaître, rendre transparent, le point de vue de celui qui opère.
Chaque objet concret présente de multiples caractéristiques, évolutives de surcroit dans le temps et développe une complexité infinie. Les pierres du lit d’une rivière sont vues comme galets pour l’un, sont regroupées par provenance pour le géologue, par couleur pour l’artiste. La simplicité du regard que nous posons pour agir contraste avec la complexité de l’objet observé.

La généralisation, quelle soit abstraction ou reproduction, écrase la diversité, évite l’individualisation, la localisation et toute forme de limitation -ce sont en fait ses antonymes-.
Les risques maintenant apparaissent mieux : instabilité dans le temps, écrasement des aspérités et périmètres différents non explicités. L’extension d’une première expérience à tous entraînera des rejets, des destructions ; la généralisation de la pêche au chalut électrique engendre des dégâts.

Profitons de cet espace d’analyse pour percevoir si, à l’inverse, la simplification permet une meilleure diffusion. Bien sûr et, parfois, malheureusement ! Un message simple, voire simpliste, présente plus de chance de se répandre et d’être accepté ; c’est même la façon de procéder des grands communicants commerciaux et des populistes. Réciproquement, continuons à nous garder des idées fumeuses, alambiquées et compliquées qui peuplent l’histoire.

L’abstraction et la reproduction sont des simplifications à risque ; elles réclament modération et dialectique.

Classé dans : théorie Mots clés : aucun
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