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pluie

Rédigé par dir 1 commentaire

se protéger de la pluie ou imaginer un parapluie plus simple. 

 

L'ombrelle, son contraire en protection, lui a donné naissance.

En cas de pluie, il m’a toujours paru compliqué de perdre mon temps en consultation prévisionniste, de m’encombrer d’un parapluie - souvent humide- pour le reste de la journée, de peiner à le déplier sous l’orage, de le tenir par le manche, de masquer les autres, de le hausser pour croiser mes semblables, d’éviter de me mouiller avant d’entrer en voiture, de subir un vent fripon qui retourne les baleines, de ne pas pouvoir l'aggrandir pour partager un petit coin de parapluie. 

Pour exciter l’imagination simplificatrice, les propositions en 7 catégories :

1. l’acceptation de Gribouille à Gene Kelly ; se mettre tout nu (dans les paradis chauds), imiter les animaux (plume des canard, gras des chevaux), se sécher après ou s’ébrouer tel le chien, vivre comme les anglais qui y sont habitués, notamment au golf.

2. le psychisme de la course éperdue ou de la prière à Sainte Claire ; le luxe (parapluie de Cherbourg) ; l’angoisse de ne pas savoir s’il va pleuvoir ou non ; le Kway ne porte pas malheur s’il reste ouvert dans la maison

3. l’évitement (c’est zéro intermédiaire) chez soi, dans une grosse attente sous un porche, dans les magasins ou au désert ;

4. Interposition : la mobilité du pébroc, du ciré et de tout enveloppement (ciré, incorporé au col, au vélo; reste à inventer le parapluie-lib, à déploiement urbain ou celui positionné sur l'épaule, celui jetable.

5. le scientifique où l’air est propulsé, les gouttes sont aspiréees ou perlent, les fusées perforent les nuages et la détection est automatique

6. l’amélioration du parapluie inversé, dépliant automatique ou à double usage (ombrelle, siège, épée, parapluie bulgare) ; l’extension à deux ; parapluie de golf (beau, solide, différent, qui ne s'ouble pas facilement), le sachet nylon pour l'y glisser.

7. le remplacement : Kway : ce sont les vêtements qui rendent la pluie désagréable : ils refroidissent la peau et le reste du corps, ils souillent les lieux où pénètre celui qui les porte. Reste à inventer la protection des lunettes (la pluie qui s'y dépose est un véritable inconvénient)

 

De très belles et pertinentes contributions sont reproduites ici.

Claude Coustan Se protéger de la pluie ne présente un intérêt que lorsqu'elle apparaît comme une nuisance. On souhaite a titre personnel de ne pas être mouillé, pour protéger les biens et les personnes, de ne pas être inondé. Les circonstances dans lesquelles on rencontre la pluie ont généré des modes de protection adaptés. Communément et en mainte situations courantes on ouvre son parapluie.

En randonnées pour protéger sa tête on porte un chapeau en toile étanche, on enfile un poncho, on porte des guêtres pour protéger ses chaussures et ne pas se mouiller les pieds , on déploie un protège sac à dos… On se met à l'abri ...En camping on met un double toit étanche, on reste sous la tente. On a pris la précaution de positionner sa tente afin de la préserver des ruissellements et on aménage des rigoles tout autour de la tente pour ne pas être inondé… Dans les cours d'école on aménage des préaux, dans nos villes, villages et campagnes, des abris-bus… Pour absorber les trop grandes quantités d'eau tombées du ciel on construit des barrages, des bassins de régulation , on modifie les règles d'urbanisme, on lutte contre la déforestation...

Mais trop de pluie n'est pas toujours et partout synonyme de nuisance. Les crues du Nil apportaient vitalité aux terres inondées, l'arrivée de la mousson se célèbre comme une bénédiction divine, Les chamanes et les églises par des pratiques incantatoires qui leurs sont spécifiques appellent la pluie dès lors que les périodes de sécheresses perdurent…

Mais revenons au parapluie et dépassant son usage regardons tout ce qu'il évoque ( pépin, pep's, pébroque, pébroc, riflard, Robinson) ; il a été le héro d'histoires (Marie Poppins) et d'anecdotes "L’esprit humain est comme un parapluie : il marche mieux quand il est ouvert" (Darry Cowl) ; "Une banque vous prête un parapluie quand il fait beau et vous le reprend quand il pleut" (George Bernard Shaw) ; ouvrir le parapluie se dit de quelqu’un qui se dégage de ses responsabilités en s’abritant sous une autorité hiérarchique ; et source d'inspiration artistique (Les parapluies de Cherbourg, Le parapluie, chanson de G. Brassens, le coup du parapluie…).

Pourquoi vouloir le simplifier ? Pas pour modifier son usage de protection (la pluie principalement mais aussi le vent et en changeant son nom en ombrelle le soleil) mais pour répondre a des notion d’esthétique, d'encombrement,…

Une innovation semble vouloir révolutionner sa forme tout en conservant son principe protecteur ( Air Umbrella ) Il s’agit de repousser les gouttes d’eau à l’aide d’un bouclier d’air autour du parapluie du futur, créant un abri avec l’air soufflé en permanence.

 

Armand justement appelait de ses voeux cette dernière avancée technologique, dans le style Jules Verne ou professeur Tournesol : il est probable que dans les temps futurs, chaque individu et chaque site sera entouré d’un bouclier climatique. Au lieu de chauffer tout un appartement, on sera entouré d'une pellicule d'air conditionné à la bonne température. Idem pour la pluie : on marchera dans la rue (y aura-t-il encore des rues ?) sans autre protection que ce halo invisible qui écartera la pluie tout comme le chaud et le froid.

 

Déborah en profite pour courrir les magasins, Jean-François se mouille préalablement (comme gribouille) et Françoise vante le parapluie à fermeture inversée.

 

Philippe remarque que les compétitions de golf sont arretées par la pluie dans tous les pays sauf en Angleterre.

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1 commentaire

#1  - Sénèque (cité par Florian) a dit :

La vie ce n’est pas attendre que l’orage passe mais apprendre à danser sous la pluie

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