Simplication

des procédures, des formulaires, des objets et des concepts

tolérance

Rédigé par dir 6 commentaires

Débattre plutôt que combattre ferait-il diminuer l'intolérance ? La difficulté avec le sujet de la tolérance, dans le contexte où nous vivons, est d'arriver à en percevoir la dimension simplification/complication

  • Condescendance à admettre ce qui n'est pas strictement interdit
  • Mesure approximative 
  • Résistance physique

 podcast (extraits) de Répliques        

 

 

 

 

Deux très belles études de André Noy 1 et 2  et les derniers commentaires ci-dessous

John : la tolérance consiste à refuser l'affrontement par lâcheté, raison ou amour.

Claude Coustan: La tolérance est peut être la faculté qui nous est donnée de dépasser nos convictions profondes pour tenter de comprendre, d'expliquer ou d'envisager d'admettre l'inacceptable.L’intolérance serait en corollaire une attitude graduée par laquelle on refuserai de comprendre ce qu'on nous oppose, de tenter de l'expliquer et/ou de ne jamais admettre l'inacceptable. Ainsi, tolérer introduirait la notion d'indulgence ( considérer avec indulgence). L'intolérance une notion de sectarisme.

Jean-Marie Quiesse : Le terme"Tolérance" vient du grec ταλᾶν, supporter, et du latin Tollere qui signifie aussi ce qui peut être pris. La racine sanscrite. tul, signifie soulever, peser. Le sens étymologique est donc un poids et renvoie aussi à la notion de talent (ce qui vaut...) Dans l’équilibre d’un moment et d’un espace, tolérer c’est évaluer le poids et la dimension d’un objet, évènement, idée, d’un agent, ceci en termes de conservation de cet équilibre ou de sa modification, à court, moyen, long termes, mais aussi en termes de périmètre d’influence. S’il y a possibilité de tolérance, il s’agit alors d’en fixer les limites acceptables. Cette tolérance se conçoit donc face à une multitude de problématiques qui concernent l’adaptation dans un système ou entre systèmes. Les champs d'application sont tellement larges qu'il conviendrait peut-être à se définir une limite tolérable si l'on veut passer à une simplification ? 

Paul cite Henri Laborit [la première chose qu’il faut enseigner aux hommes, c’est qu’ils ne sont pas libres]…Nous ne sommes pas libres, c’est la seule voie pour être ‘’tolérant’’ (la tolérance qui ne peut s’obtenir par l’amour, la transcendance…, des mots qui nous ont toujours conduits depuis que l’homme est homme aux meurtres, aux génocides, aux guerres, etc.).En fait, quand vous savez que l’autre n’est pas libre, et que vous-même vous n’êtes pas libre, vous ne pouvez pas accuser l’autre de son choix…Quand vous détenez toujours la vérité…, si vous croyez l’autre dans l’erreur puisque c’est vous qui détenez la vérité (-sans ça si vous ne déteniez pas la vérité, vous changeriez d’opinion), donc l’autre, qui n’a pas la même opinion que vous, est forcément dans l’erreur, et il est libre de son choix d’erreur. Donc à ce moment-là il faut le détruire puisqu’il est libre de choisir et qu’il ne choisit pas votre vérité, qui est la seule, la vraie !

Claudine Bellet : Chacun de nous est singulier et vit son histoire, respectable. La vie d'un humain est une vie de nomade qui reste à la même place mais dans laquelle il y a toujours quelque chose à prendre ou à voir chez autrui, donc toujours quelque chose à apprendre, à traduire ou à transcrire pour son propre compte.Le besoin d'identité va donc se révéler être une illusion. Or l'intolérance n'est rien d'autre que ce besoin de reconnaissance denotre identité très personnelle qui se refuse à accorder la même reconnaissance à autrui. A contrario, la tolérance est une volonté acceptée et réitérée de faire
évoluer les choses par l'acceptation de changements partiels ou importants. Cependant peut-on tout tolérer ? Qu'est-ce qui pour chacun d'entre nous et en dehors de l'atteinte grossière à la dignité et à la vie de l'être humain nous est intolérable ?
L'intolérable se révèle en effet le plus souvent comme un phénomène naturel, une figure de l'agressivité instinctuelle de l'homme qu'il serait illusoire de croire disparue seulement grâce à la civilisation. Pour FREUD l'intolérance est l'expression d'un narcissisme qui aspire à s'affirmer soi-même. L'intolérant est celui qui, n'acceptant pas l'autre, vit dans le déni de
la réalité, dans une absence de conscience, dans un sentiment de toute puissance, ce que FREUD décrit comme symptômes de la psychose. 

Jean Fulcrand: l’opposition avec l’antagoniste - la tolérance – me semble une bonne piste. C’est le refus d’une opinion contraire à la sienne , une désapprobation immédiate, qui peuvent déboucher sur le dogmatisme, la rigidité, l’étroitesse d’esprit, le sectarisme , l’intransigeance, voire le fanatisme.  C’est la non acceptation, intolérance aux médicaments par exemple. Il est possible de la faire décroître par l’entraînement, la prise de conscience, le retour sur soi, la méditation, l’écoute (j’insiste ), le dialogue, la communication , entre autres ; la raison doit l’emporter sur les affects, les émotions. Peut-on la mesurer ? le nombre d’interventions négatives selon un témoin anonyme peut fournir une indication , comme les variables des expressions verbales et gestuelles sur vidéo.

Classé dans : théorie Mots clés : aucun
Fil RSS des articles